Coton biologique : vers un renforcement des exigences

L’utilisation de coton biologique en plein essor

Le coton, matière première traditionnelle représentant un quart du marché mondial des fibres en 2019, constitue le point de départ de nombreuses filières sectorielles (mode mais aussi linge de maison, produits cosmétique, hygiène…).

Derrière l’idée d’une matière première naturelle, se cache pourtant une réalité contrastée. Entre l’utilisation massive de pesticides et d’insecticides, le recours aux OGM et une forte demande en eau, les enjeux environnementaux liés à sa production pèsent lourd. Une pression sociale forte aggrave ce constat, avec des cas de travail forcé ou de travail des enfants, des risques importants pour la santé des fermiers, et enfin la nécessité d’une plus juste rémunération.

En réponse à ces enjeux, des alternatives au coton conventionnel se sont développées, comme le coton biologique. Garantie sans semence OGM, sans engrais chimique et sans pesticides dangereux, sa culture est également assurée, en grande majorité, sans irrigation. Le coton biologique respecte ainsi l’environnement (santé des sols, biodiversité…), réduit la pression locale sur les ressources en eau et préserve la santé des travailleurs.

Sur la dernière saison (2017/2018), la production mondiale de coton biologique a progressé de 56%, pour atteindre les 181 000 tonnes, un record sur les 8 dernières années. Cette tendance devrait d’ailleurs se poursuivre dans les années à venir pour répondre à la demande croissante des acheteurs.

Des conditions de production de plus en plus exigeantes

Nous vous relayions la semaine dernière que la certification GOTS enregistrait en 2019 son taux de croissance le plus élevé en 2019. Développée et publiée pour la première fois en 2008, cette certification s’applique aux textiles issus de toutes les fibres naturelles, végétales ou animales ; et apporte des garanties sur le mode de production des fibres mais aussi sur les étapes de transformation de la fibre (tissage, teinture et finitions). 

La version 6.0 du référentiel a officiellement été publiée le 19 mars dernier, 3 ans après le lancement de la version précédente. Elle entrera en vigueur l’année prochaine, au 1er mars 2021.

Les modifications apportées concernent non seulement le renforcement d’exigences existantes (liste des substances interdites complétées, seuils des substances limitées plus restrictifs) mais également l’ajout d’une douzaine de nouvelles sections. Ces mises à jour traitent de la gestion du risque chimique, des droits sociaux (intégrité, sécurité, équité…), de la question OGM et abordent même la notion de bien-être animal.

Précisons tout de même que le point des OGM représente une avancée majeure, puisqu’il s’agit de l’introduction d’une nouvelle méthode reconnue de détection devant avoir lieu sur du coton non transformé (brut ou grège), et qui permettra – espérons-le – de palier à un certain nombre de défaillances observées jusqu’à présent en la matière.

L’occasion de partir sur de nouvelles bases ?

C’est un fait, les filières se transforment et évoluent. Plus que jamais, l’opportunité de réinventer vos chaines d’approvisionnement se fait sentir !

Quel que soit votre niveau d’avancement sur ces sujets, nous sommes là pour vous accompagner dans cette réflexion. Ensemble, osons cartographier, comparer, évaluer, prioriser, vérifier, construire et partager… pour toujours vous rapprocher de vos sources !

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